20141116

[La saccade du mouvement]

Il y a eu l'avant, le pendant et l'après.

Avant.
Je me souviens de mes courses dans le vide.
De mes plongées dans le néant.
De mes bousculades de regards
Celles qui vous fait chavirer d'un brun à l'autre
sans pour autant savoir
"Je ne sais pas où ça nous mènera mais peu importe"
Il y avait ces minutes innocentes.
Au Carré, à l'Illu, au PMU du coin.
Et ses nuits passées à courir les rues sombres
Les aventures pieds nus avec cet ami miroir
Ces étoiles au dessus d'un terrain de basket
Ces jeux d'enfants
Autant de secondes
à savourer

Pendant.
La renverse.
Un de plus.
Juste un autre de plus.
Un attachement.
Un peu plus.
Puis la manipulation arrive
La trahison se cache
La séparation s'annonce
Y a comme une première perte de contrôle au coin de la rue
Et la bataille commence
contre elle, lui, moi, eux
Comment tenir encore ?
La reprise de contact est nécessaire
Son soutien me maintient la tête hors de la tornade
Le combat est difficile
et voilà la chute
qui précède la rechute
J'ai pas parcouru les champs mortuaires
pour ne pas gagner en force
mes faiblesses se posent en chrysanthèmes
j'ai des amours plein les poches
j'ai des larmes plein la bouche
et des regrets inexistants

Après
Le besoin ultime de s'inscrire vraiment avec lui
Ce n'est plus un attachement, c'est plus
La passade est devenue un toujours
le lointain devient un futur proche
c'est lui
il rassure mes cellules
je ne cours plus les rues
mais ça reviendra
quand mes neurones se poseront
un peu d'eau autour de moi
j'ai froid aux yeux
une ombre me traque
je prends une respiration
jusqu'au prochain ring
je sais qu'il y aura un chez nous
même si les chiens morts hantent mes rêves
même si les questions fusent dans mes rêves
même si demain s'inscrit dans mes rêves
La force ne réside pas dans des boîtes
mais au plus profond de nos noyaux




























20140913

[Au mieux de nos riens]

Ceux sont des oublis.

Quelque part, ici.
J'ai longtemps cru en demain, jusqu'à hier.
Maintenant je ne vois qu'aujourd'hui
sans trop de nuit
Parce qu'après tout c'est si bon d'oublier
de passer à côté
et de se dire
et si c'était lui

je suis pas sure de savoir
j'ai perdu l'heure voilà des lustres
mais pas de temps à perdre
j'ai les cordes qui vibrent
t'entends le bonheur ?
Ceux sont des ondes perdues
que moi seule peut ramener
car de vous je ne vois plus cette étincelle

et pourtant elle était là autrefois
coincé entre deux verres au fond
d'un bistrot sans nom
ou peut être en avait-il un
il était sans doute trop tôt
l'heure ou le café s'échange
contre une pièce et un sourire
c'pas le moment du baiser, mademoiselle.

Que je voudrais retourner poser mes fesses
sur cette banquette en pleine rue Royale
avec un merveilleux dans les yeux
un de ces Bashung ou Lantoine
en résonance dans ma tête


Et quelques vapeurs d'inconnus
un peu de brouillard à l'extérieur
et des chaleurs plein au cœur
boum boum padaboum
tu te prends une pioche
c'est le retour de l'artiste
avec sa truelle et son grain
je vais devoir posé le mot
pour pouvoir courir en rue
après mon parapluie rouge envolé.







20140616

[Expression piquante ]

Y croire.
Mettre des mots dessus. Pas les notres, non.
Juste quelques uns qu'on emprunte le temps d'être sur.
Parce qu'ensuite c'est trop tard.

A trop prendre de distance, je me suis rapprochée d'une autre terre. Un autre monde qui m'accueille le temps d'une danse. Et les pas se dessinent. Tout n'est pas question d'un temps, mais d'une histoire qui a commencé un autre jour. J'avais le cœur ennoué. Je voulais simplement avancer autrement. Et au fil du hasard, j'ai percuté ce cri qui venait de toi. Je sais aujourd'hui que ce n'est pas anodin.

Alors à mon premier niveau de complexité, j'en ajoute un second.

Me voilà confuse.
Je ne veux pas choisir.
Je vais tout perdre. Ou juste l'un des deux.
Où se cache mes secondes ?



20140524

[Raté de transcription]

Je ne propose pas de choix.
C'est simplement la vie qui me force à en faire.
alors je dévie, je met simplement des priorités sur les choses.

Voilà longtemps que tu rages.
Nos disputes sont longueur.
Je ne comprenais pas les non-regards.
Ni les départs scénés.

Je sais aujourd'hui que c'est toi qui mijotait un truc.

Pauvre toi,
Demande toi qui subit et qui court après son avenir.

20140503

[Pagaille d'encres d'un cahier perdu sous les draps]



T'es en train de vivre un calcaire, le soleil dans la gueule sans rien dire,
alors que nous, rien que le soleil dans les yeux ça nous fait râler.
J'ai chassé sans le voir, déserté sans le savoir.
Et si l'eau dort encore ?
M'en veux pas.
Le tout n'est pas de savoir mourir, mais de savoir renaître ensuite.
Réveil entre deux absences.
Désormais je sais ce qui bouscule mes yeux.
Il m'a promis un livre. Rien n'a croisé ma boîte aux lettres.
Vous ne rêvez pas, je parle un autre langage parfois.
Il a cherché de l'énergie pour réparer mon épaule brisée.
Que d'un sourire, que d'un regard peut renaître une histoire.
Les gens mangent de la quiche, j'en ai plein ma robe.
J'espère.
Tu me manques.
On se lève tous pour un grand malade.
Où est le récit de ma vie? L'auriez vous mangé ?
Dans la foule, je l'ai embrassé.
Une nuit sans toi.
Tout s'évapore.
Obama est sur de gagner.
Il me l'avoue entre deux décollages.
A vive allure.
Des choix,
le seul que je veuille.
Mes idées s'évadent.
Pardon, mais ici on vit.
Tout est à suivre, je t'en prie, poursuis.
Elle est rentrée, sauve, pas entière, mais sauve.
Chers mecs, je ne suis plus dans votre délire.
Je revois la scène.
Serais je la seule à pouvoir combattre ?
Il n'y a pas d'heure pour les tartes.
Tu vois.
Et si je devenais tienne ?
Arrêtes de jouer.
Bloquée.
Je crois que je tombe.
Comme d'habitude, je fais face.
Ma vague se cogne dans les rochers du temps.
J'ai les yeux dans le sable du Touquet.
Je ne sais pas.
L'espoir est  toujours là.
M'en veux pas.



20140406

[De confettis]



Un simple filtre a recouvert mes pupilles, je vois toujours le monde mais le perçoit différemment. 
On m'a posé au centre d'une guerre alors qu'en moi une bombe venait d'exploser. 
Ils sont parvenus à reconstruire mon corps, mon âme s'y est accroché. Pas mes émotions. 
Comme un mur. 

Puis peu à peu, les minutes me frôlent. Elles sont en manque d'envol. 
Je n'ai plus le pouvoir de les faire vivre, juste de quoi tenir le coup de poignard qu'on m'a glissé entre les côtes. 

Depuis, j'ai repris quelques bouffées de moi. Suffisamment pour comprendre que je me suis déshumaniser pour combattre. Toujours la colère prête à déferler sur ceux qui oseront égratigner mon ciel. Un peu de considération, d'ouverture pour la vie qui, elle, ne s'est pas arrêtée en même temps que moi. Si je n'ai rien a raconter, c'est que j'ai tout oublié, pour ne pas tomber sur des cadavres. Là, je descend du ring. Je dors un peu, je reprends les petits carnets & je vous le dis, j'y parviendrais, que vous me désarmiez ou non, la seule véritable force d'un humain c'est l'invisible. 


20140328

[Palace de Cléopatre]

Mais de détails en gourmandises, voilà que le temps s'emballe.
J'aperçois une tendre lueur, celle qui me chatouille après celui qui ne su pas croiser mon regard plus d'une seconde.
Je ne sais guère ce qui le creuse. Je voudrais élucider le mystère.

Faudrait pouvoir réunir les ponts,
faudrait pouvoir délier vos erreurs
et te mettre dans les dents mon espoir.

Que de vos plateaux, je ne me souviens que de votre main.
De ce souvenir de fleurs j'ai une brise dans le cou.

J'aurais du vivre ce rideau, sauf que je ne voyais pas dans l'eau.
Aujourd'hui je flane.

20140323

[Padas padas tria]

Nos foulards s’emmêlent dans la machine.
Mais autour de nos tailles, ils tournent si vite.

Il est l'heure mon amour.

Je paris que tu as oublié. Je vais te raviver la mémoire.
Des heures, des heures à transformer nos secondes de retard en croyances.
J'ai regardé crépiter les lueurs.

Comme des petits flots sous un chapeau.
Ce sont mes rêves qui s'imposent.
L'encre dévie, je dis "non" sans me rappeler pourquoi.


Et si, et si, je ne voulais plus de ces eaux limpides ?de ces thés trop fades?




20140209

[N'oublie pas]

Puisque mon destin se défoule, je reboot le système.

A vouloir tuer ma vie, tu m'as fait croire que je ne pouvais que subir ces gouttes de pluie.
Alors que depuis toujours, je suis née pour combattre les aléas.
Et vivre pleinement. Que les rotules se préparent, je reprends le gouvernail en main.

Etre à fond dans ses choix et jouer à la légère les événements de l'arrière plan.

Je vais simplement coordonner l'ensemble, comme avant, les vies se croiseront, s'approcheront mais je resterai celle qui de mon regard maintiendra le fil.

Déterminée.

20140208

[Le temps d'un ruban perdu retrouvé]


Après une chute si brusque, j'étais coincée sous terre. Je suis parvenue à sortir la tête de ces histoires de morts et de cœurs qui s'éteignent. Une demie-année, voilà ce qu'il a fallut à mes cellules pour perdre leurs toxines, à mon corps pour retrouver un peu d'air.

Ce n'est pas que tout est réglé, que tout va mieux, juste que le miaou sonne mieux. Que les notes inconnues se mêlent à mon regard, et que le tien n'est pas si compliqué. A se faire mal, j'ai appris à comprendre les plis. C'est une évidence qui se faufile et me fait penser que compter sur moi c'est devoir gagner la clé.

Si à l'origine des racines je vacille c'est parce qu'ils ne savent pas ce qui constitue mes erreurs et ambitions.

Reprenons de la couleur, défions le monde.





20140118

[Colère de Titans]

La vipère a rongé sa vie.
En voulant nous détruire c'est elle qui est tombé dans le vide.
Le fil rouge est coupé.

Une colère chagrinesque. Un "je ne suis plus sure de vous".
Le coeur précis n'est pas atteint. Qu'elle réponde ses incompétences ailleurs.
Je me moque de couper l'arbre.
Elle a croisé les mauvaises influences. Dommage, dommage.
Mon regard noir lui fera regretter les poignards maléfiques.


20140117

[Take a breathe, let it go]

Je me souviens de cette histoire d'ondes.
Ce sont toujours des aléas qui bousculent nos regards.
La question qui se dépose face à moi aujourd'hui est : que faire de ces ondes ? Les faire vivre bien sur.
Mais pouvons nous les reconnaître avant qu'elles agitent nos crayons ?

Le doute, l'incertitude.
Je ne sais plus.

Finalement il ne faut pas traiter ces ondes.
Pensez plutôt à leur création, voyez l'ampleur de leurs hauteurs, de la vague.

Et vous ne savez pas nager, respirez, vous pouvez avoir le contrôle sur la montée des eaux.
L'astre de verre s'incline dans vos sources.
Reste à dégainer l'extincteur à temps.




20140111

[On the Road]

Ma vie détale. 

Comme une idée illustrée trop peinte à la machine. 
A trop vouloir rejoindre l'une de l'autre, j'ai perturbé l'essentiel. 
Revenons aux prémices. 

J'ai fuit mon monde, c'est vrai. C'est que le plancher avait croulé et que je ne tenais plus au clou. 
Mon ode s'est arrêtée, j'ai concentré le regard vers des erreurs, je m'en fichais tant que je défiais l'heure. 
Comprenez, elle me disait, lorsque le chagrin ne l'avait pas emporté, que demain sera meilleur, qu'il faut croire que cela ira mieux. 

Sottises. Elle sait bien que cela traîne en longueur et que l'espoir ne suffit plus. 
Il faut reforger, reprendre les cornes en mains. Et toutes ces choses en arrêt, en autodestruction, les reconsidérer, les revoir, les garder ou les faire virevolter. 

De mon âme qui a pris l'eau je vois ce monde qui peut me refaire vivre. Mais j'ai tellement pris des murs dans le nez que je suis méfiante. 

Reconstruire. Sans toutes ces fausses notes. Avec d'autres plus harmonieuses. Je garde les photos pour revoir la chute en 2D. Dis toi juste que je ne laisse plus les secousses me ronger. J'intensifie simplement le signal, celui qui te rythme que ce que tu es. 

Le cahier d'avant première n'est guère rempli. J'ai conscience qu'il y a encore à écrire..