20140406

[De confettis]



Un simple filtre a recouvert mes pupilles, je vois toujours le monde mais le perçoit différemment. 
On m'a posé au centre d'une guerre alors qu'en moi une bombe venait d'exploser. 
Ils sont parvenus à reconstruire mon corps, mon âme s'y est accroché. Pas mes émotions. 
Comme un mur. 

Puis peu à peu, les minutes me frôlent. Elles sont en manque d'envol. 
Je n'ai plus le pouvoir de les faire vivre, juste de quoi tenir le coup de poignard qu'on m'a glissé entre les côtes. 

Depuis, j'ai repris quelques bouffées de moi. Suffisamment pour comprendre que je me suis déshumaniser pour combattre. Toujours la colère prête à déferler sur ceux qui oseront égratigner mon ciel. Un peu de considération, d'ouverture pour la vie qui, elle, ne s'est pas arrêtée en même temps que moi. Si je n'ai rien a raconter, c'est que j'ai tout oublié, pour ne pas tomber sur des cadavres. Là, je descend du ring. Je dors un peu, je reprends les petits carnets & je vous le dis, j'y parviendrais, que vous me désarmiez ou non, la seule véritable force d'un humain c'est l'invisible. 


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