20200429

[Si seulement vous étiez tous éveillés]
















Il n'y a pas de druides en moi.
Et pourtant j'y suis liée.
J'ai toujours su la puissance de la nature,
et su que c'était elle qui m'abreuvait.

C'est en impulsant sa beauté, sa logique et sa bienvaillance
que le monde, un chouia éveillé, est prêt à agir avec moi.
Dans les lignes de Durga, et de Boadicée, on retrouve une force charismatique
qui opérent via ses attributs pour le bien du monde.

Les humains ont dénaturé l'humanité singulière qui leur est destinée.
Et ce, via des opérations intelligentes, invisibles de manipulation.
Le renversement de valeurs s'est ancré en profondeur.
Il ne suffit pas de dénouer les gens, cela ne fonctionne que sur les éveillés.
Il y a toute une guerre d'amour et d'authencité à mener.
Protéger les plus vulnérables, faire face pour eux.
Décourager l'ennemi suite à cette vague de dévouement pour l'autre.

Cette ére se compte en dollars.
Mais savez-vous qu'elle rime avec votre mort prématurée ?
Un milliard de lois organisant les hierachies funestes.
Votre demi-vie chute.
Savez-vous vous ressourcer ?

Là est le problème.
Tout va bien, prenons simplement des vacances.

Bande d'idiots.
Vous n'incarnez pas vos corps.
Vous détruisez votre habitat.
Vous oubliez qu'à la base vous n'étiez pas le plus grand.
Et que même le plus petit peut vous tuer.

Là n'est pas de se fixer sur des croyances.
Ni d'être scientiste.
Juste de détacher l'ensemble,
et de pour une fois dans sa vie,
prendre conscience, respirer, incarner vraiment.
Et comprendre que l'humain n'est pas qu'un bout de viande.
Qu'il est grand temps de déverser une bienvaillance absolue.

Pendant que vous vous en fichiez,
je choisi de mettre une pause dans l'effort.
Ne pas oublier de lacher prise, de respirer,
De se connecter à soi.

Êtes-vous toujours là lorsque vous vous regardez dans un miroir ?









[Chengang t'impulse de lacher prise]


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Dans un souffle puissant, je me suis accrochée.
Une nouvelle épopée qui rime bien avec mes idées.
A bras le corps, à fond les poumons.

Trois jours intense.
Et le quatrième jour, elle perdit l'équilibre.
Le son des oiseaux n'était plus clair.
Il ne lui a fallu que d'une heure invisible
pour comprendre
Il est temps de lacher prise.

Mettre du vent dans son air
Libérer ses muscles
Psalmodier des douceurs
Et renforcer son être, sa connexion

Rien n'est perdu, juste étendu.

La force réside dans l'aptitude
à étendre la corde sans la déformer
et savoir la solidifier de temps à autre
lui rappeler ce qu'elle est.

Cette société n'avance pas à ton rythme ?
On s'en fiche.
Que chacun avance à sa mesure
Même si les mesures ne sont pas les mêmes
L'important est que chacun vibre.
Que chacun vive, incarne son être, son âme.

Et c'est quand la guerrière pose son glaive un jeudi,
Ose desserrer son armure et faire valser les notes
que tout reprend du sens
que la source d'ivresse est reliée.



20200418

[Voyage avec elle]

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Ma vue commence peu à peu à s'ouvrir.
J'ai senti avant l'heure l'invitation.
Les portes étaient ouvertes. 
La veilleuse était là, prête à me tendre la main. 


Sereine j'ai laissé celle-ci explorer mon âme.
Il y a des confiances aveugles que l'on ne peut que vivre.


Je cherche l'équilibre. 
Evidemment, depuis ma noyade, je ne vis que pour respirer des deux narines.
La vérité. La conscience. 
Pardonner, accepter et guérir.
Moi bien sur, et réparer quelques liens autour. 
Sans oublier de psalmodier, de fredonner, d'oser faire virevolter ma voix, 
comme je virevolte avec mes ailes nouvelles. 


Mais l'éveil suscite envie.
L'herbe semble toujours plus verte ailleurs. 
Une fois au coeur du champ, on réalise qu'ici aussi il y a de violents orages
Que des tsunamis ont tout détruit, 
mais que simplement le doux gardien est parvenu à faire revenir les fleurs
A leur donner la force et le courage d'affronter les vents forts, la sécheresse
Parce que toujours elles peuvent respirer
Et que nous savons que le souffle est puissant. 


Ce que je sais, c'est qu'il est temps de faire déferler de la légèreté sur tout cela.
Le mental a sévi trop de fois.
La guerrière noble authentique doit savoir poser son arme
et savourer la douce danse du monde.
Prendre la danse cosmique a bras le corps.
Être ce lien indispensable entre orient et occident.
Le coeur porte aussi de telles vertus. 


La veilleuse est toujours là, à se laisser guider pour mieux me rassurer.
J'avais tout les éléments mais il me fallait du lien, de la force.
Mahishasura n'avait qu'à bien se tenir, comme Charybde. 
A croire que le tout n'est qu'un plat de spaghettis ennoués.
Quel extase de voir l'enfilade se mettre à nue.
Telle une vérité, au delà même de la logique, mes intuitions décode l'intention. 
Maintenant que je suis conscience de cerner les dominations,
l'habileté de vos démonismes,
je peux m'en séparer,
ne plus s'éparpiller à leurs côtés
et disperser cette lumière pacifique. 


Bien sur, l'autre n'est pas ennemi. 
Il peut créer l'échange, nous pouvons nous offrir naturellement.
Oublier les souffrances liées à l'incompréhension, à l'abandon, aussi.
La sensibilité a sa raison.
Il n'est pas question d'encore nier le lien, ou de se faire boucher la vue.
Se ressourcer est inévitable si l'on veut être.


La veilleuse souffle profondément. 
Ce voyage l'a épuisée. 
Moi aussi.
Mais l'épuisement, celui-ci, est une libération mentale. 
Des petites myosotis qui entoure l'assurance.


Mon corps s'échappe peu à peu des portes de Cérès. 
La lumière se trouve aussi dans les ténèbres, ne l'oublies pas.
Tout comme que ta meilleure arme est de forger cette citadelle 

que tu as laissé détruire par les ombres.

20200413

[Nage en eau douce]


Avant que je dérive vers Charybde, le temps était plutôt clair.
Oui il y avait eu des pluies, des orages.
Mais je parvenais à pagayer, à avancer sans trop de mal. 
Je pleurais pendant les pluies, je criais pendant les orages.
Même le courant ne voyait rien, il me portait ni vu ni connu.
Sauf que bon, le monde n'est pas aveugle.
A force de pagayer dans cette société, je devenais comme elle.
Plus le temps passait plus je perdais cette connexion à soi que j'avais commencé à construire, 
ce désir réel d'être authentique et en accord avec le monde et soi.

A moins être ancrée, à me faire voler mon équilibre et mon envergure, 
c'était la chute assurée. 

Même si c'est moi qui ai préféré sauté tellement c'était instable,
je n'avais pas assez d'air pour tenir en apnée jusqu'à reprendre mes esprits. 

Alors je me suis noyée. Tout simplement.
Noyée dans une eau trouble inbuvable et toxique.
Il a fallu attendre que tout cela décante.
Que l'eau s'oxygène à nouveau 
et qu'enfin je puisse sortir prendre un nouveau souffle.

J'ouvre les yeux sur le lac. 
Il n'y a plus personne
Je me retrouve seule dans ce lac, sans planche ni pagaye.
Je nargue l'eau du bout du nez. 
Parfois les éclaboussures me piquent les yeux, je suis encore un peu allergique.
Toutes les toxines ne se sont pas évaporées. 
Et même certaines persisteront.

Peu à peu je retrouve de l'aisance
Je trouve mon équilibre, une stabilité
de l'amour, de la bienvaillance, 
je croise d'autres êtres vivants
qui viennent barboter avec moi
Je ne suis pas seule

Aujourd'hui j'ai eu envie de toucher le fond avec mes pieds.
Histoire de voir si je peux me poser un peu, reposer mon corps,
m'appuyer sur des bases

J'ai pris une respiration et j'ai plongée dans le passé.
J'ai remué doucement le fond.
Et j'ai remonté en surface des éléments oubliés.

Ces vapeurs d'hier me montrent au combien j'ai déjà construit, ô combien j'ai avancé.
Nue dans cette eau douce, 
je réalise que la vie se poursuit et que je suis dotée de compétences invisibles, 
que même nue mon envergure est plus grande qu'autrefois

autrefois j'avais pourtant une pagaie
mais je ne savais pas comment me ressourcer
La pagaie sert simplement à aller plus loin, en s'épuisant moins.
Sans équilibre, sans envergure, c'est la chute. 
C'est ce qui m'est arrivé. 

Je vois les poussières virevolter face à moi
Tout va bien, vous faites partie de mon histoire
Vous êtes peu à peu filtrées avec le temps
Comme un pardon que je m'offre, une chance d'avancer sans encombres.

Il est temps d'user de mon équilbre nouveau pour tenir dans cette eau douce.



20200408

[Charybde]

Ni vu ni connu, j'ai repris possession de cette vague.
On ne sait pas comment, ni pourquoi.

Chose est sure : cela frétille le retour à la vie.

Comme je me suis perdue dans le moule depuis.
Et en même temps, c'était l'étape nécessaire pour déployer mes ailes,
découvrir mon envergure, mon amour, mes bases plus sures.

Quand je pense à toute cette armée qui a cherché à me terrer,
toute cette lourdeur qui m'a mis des plombs dans les ailes
alors qu'elles n'étaient pas encore.
Mes mots se sont noyés à respirer sous l'eau.
C'était le prix à payer pour les mêler à ce monde
Jusqu'au couperet final
Le fameux qui n'était ni net ni sans bavures.

Une longue année m'a permise de voir au combien j'étais toute reliée
à ce monde toxique et surtout ennouée moi-même.

Aujourd'hui les rayons au loin me frolent le bout du nez.
Je marche dans l'allée des séquoias.
Je respire comme autre fois, mais plus sure et alignée que jamais.
Pas la plus sure et alignée de l'univers, juste au meilleur de moi en ce moment présent.

C'est agréable d'être soi, après avoir été défié par Charybde.